Signal de Bernex

Embrasser du regard le vaste panorama de la région Genevoise

Embrasser du regard le vaste panorama de la région genevoise dans la direction des quatre points cardinaux, tel est le cadeau qui aujourd’hui attend les marcheurs qui grimpent au sommet du côteau de Bernex, pour arriver au Signal, fier de ses 506 mètres d’altitude qui en font le deuxième point le plus haut du canton de Genève!

Il vaut la peine de s’attarder un peu sur les panneaux didactiques, mêlant passé et présent. Parmi les nombreux cartouches, plusieurs sont particulièrement susceptibles d’intéresser celles et ceux qui marchent sur les pas des Huguenots.

Jadis, ces derniers n’étaient pas en sécurité lorsqu’ils gravissaient les sentiers alentour, ce qui ne les empêchait pas, rapporte-t-on, de remercier Dieu lorsque qu’ils apercevaient enfin Genève au loin.

Au sud-ouest, le regard embrasse non loin la Champagne genevoise, première terre d’accueil de la majorité des exilés venant de France.

Au nord-est : au loin, se dessine Genève et par beau temps son jet d’eau; plus à l’ouest le château de Jussy (voir Agrippa d’Aubigné).

Au sud-est : au premier plan, la plaine de l’Aire et le Salève.

Au loin, sur la droite, on devine le village français de Neydens par où, dès 1687, arrivaient les réfugiés venant des Vallées vaudoises du Piémont avant de poursuivre leur marche jusqu’à Genève ou plus loin encore. Il est intéressant de noter que leur itinéraire entre Neydens et Genève se confond avec celui du chemin de Compostelle mais … en sens inverse.

Tout à gauche, un peu cachée par la verdure suivant les saisons – mais on peut trouver non loin un meilleur point de vue – l’actuelle zone industrielle de Genève. Elle abrite notamment de nombreuses et souvent prestigieuses manufactures horlogères qui bénéficient aujourd’hui, peut-être sans le savoir, de l’héritage du savoir-faire huguenot qui a contribué jadis au remarquable essor de la mesure du temps à Genève.

Au nord-ouest: vue sur le Jura et une curieuse boule en bois: celle du globe de la science et de l’innovation, lieu d’exposition permanente du CERN dont un des initiateurs, Louis de Broglie (1892-1987) est un descendant  de Germaine de Staël, la célèbre fille du genevois Jacques Necker, devenu ministre des finances du roi de France Louis XVI (voir Domaine du Saugy).

Développement historique

Les vallées vaudoises du Piémont et la première traduction de la Bible en français

Pierre Olivétan (env.1505-1538), originaire de Noyon, comme son cousin Jean Calvin (1509-1564), se consacre d’abord à l’enseignement à Neuchâtel, ville réformée dès 1530.

Peu après les Vaudois du Piémont adhèrent aussi à la Réforme lors du Synode de Chanforan (1532) et Guillaume Farel (1489-1565) les convainc de financer une édition latine et française de la Bible. Il charge Olivétan de cette traduction qui sera réalisée en deux ans. C’est la première fois qu’une traduction française prend pour point de départ les textes originaux en hébreu et en grec.

Le CERN, des origines jusqu’en 1949

À la fin de la Seconde guerre mondiale, la science européenne n’est plus à l’avant-garde. C’est à ce moment qu’une poignée de scientifiques visionnaires, inspirés par l’exemple des organisations internationales, imaginent créer un laboratoire européen de physique atomique… Un tel laboratoire non seulement unirait les scientifiques européens, mais permettrait aussi de partager les coûts de plus en plus élevés des installations de physique nucléaire.

C’est le physicien français Louis de Broglie* qui propose en premier la création d’un laboratoire européen lors de la Conférence européenne de la culture, à Lausanne en décembre 1949.

… Puis la première résolution concernant la fondation d’un Conseil européen pour la recherche nucléaire est adoptée lors d’une réunion intergouvernementale de l’UNESCO à Paris, en décembre 1951. Deux mois plus tard, 11 pays signent un accord pour la création du Conseil provisoire – l’acronyme CERN était né.

* Louis de Broglie, prix Nobel de physique en 1929

(Sources : Archives des Vaudois du Piémont, Archives du CERN, Archives de la commune de Bernex et Archives de la famille de Broglie)

Chemin du Signal 52, 1233 Bernex

En image

A découvrir également

Agrippa d’Aubigné
Domaine de Saugy

Liens

Les présentes informations sont communiquées sous toute réserve, au plus près des connaissances et recherches de la rédactrice. L’Association décline toute responsabilité en cas d’erreur ou omission