Conseil Œcuménique des Eglises (COE)

Les Eglises en marche sur un chemin de tolérance

Le Conseil Œcuménique des Eglises est une organisation internationale non gouvernementale (ONG) formellement fondée en 1948. La longue tradition humanitaire de Genève a joué un rôle important dans le choix de son siège dans la ville de Calvin.

Il existe d’autres regroupements d’Eglises, cependant le Conseil Œcuménique en est l’expression la plus organisée par sa recherche d’une unité chrétienne visible. Le COE regroupe la plupart des Eglises Orthodoxes du monde, les Catholiques Chrétiens et les Eglises émanant de traditions historiques très anciennes telles les Anglicans, les Baptistes, les Luthériens, les Méthodistes ainsi que les Réformés. L’Eglise Catholique romaine entretient une relation de travail formelle avec le COE.

C’est après des années d’un travail commun, que Catholiques, Orthodoxes et Protestants de Suisse et du monde, reconnaissent la validité d’un seul sacrement du baptême, administré une seule fois dans la vie d’un ou d’une chrétienne.

Les Eglises membres de la communauté du COE poursuivent leur travail théologique dans le but de pouvoir affirmer ensemble une Unité visible de l’Eglise fondée sur une seule Foi et une seule communauté Eucharistique.

C’est aussi ensemble, que les différentes Eglises s’engagent dans les services chrétiens, qui répondent aux besoins de communautés en grandes difficultés. Citons par exemple:

  • le travail auprès des réfugiés et des victimes de catastrophes
  • l’engagement contre le racisme, son travail assidu et concret à la recherche de solutions, tout comme pour le respect des Droits Humains 
  • l’engagement en faveur d’un développement durable
  • l’engagement dans des programmes visant à promouvoir la paix, la justice sociale et la sauvegarde de la création dans toutes les régions du monde.

A ce jour, le COE compte plus de 350 Eglises membres provenant de plus de 110 pays répartis dans le monde entier.

Note: Bien que la création du Conseil Œcuménique des Eglises ne soit pas liée aux réfugiés huguenots que Genève a accueillis naguère, ni à leurs descendants, l’Association Sur les pas des Huguenots et des Vaudois du Piémont – Genève tient à honorer celles et ceux qui ont travaillé à sa création. Parce que celle-ci a ouvert un chemin de tolérance religieuse qui hélas faisait cruellement défaut aux XVIème et XVIIème siècle entre les chrétiens.

Développement historique

Willem Adolph VISSER’T HOOFT, premier secrétaire général du COE naît en 1900 aux Pays-Bas. Après des études de théologie et de droit il vient avec son épouse à Genève.

Là, il devient secrétaire général de l’Alliance universelle des unions chrétiennes de jeunes gens* (1924-1932) puis de la Fédération universelle des associations chrétiennes d’étudiants (1932-1937), et enfin du comité provisoire puis définitif du Conseil œcuménique des Eglises (1938-1966).

Notons que pendant la Seconde guerre mondiale, depuis Genève Visser’t Hooft parvient à maintenir les relations entre les Eglises des pays belligérants, puis il s’engage ensuite dans le difficile processus de réconciliation et d’entraide pour la reconstruction de l’Europe. Homme passionné par la recherche de l’unité de l’Eglise, Visser’t Hooft reste actif à Genève bien au-delà de son engagement professionnel, notamment en publiant de très nombreux ouvrages. En 1985, il s’éteint dans sa ville d’adoption alors que plusieurs années auparavant, il avait reçu la bourgeoisie d’honneur de la République et Canton de Genève, en reconnaissance de son remarquable engagement pour le rapprochement des Eglises.

* Notons qu’un certain Henry Dunant (voir CICR) a eu un rôle important dans la création de ce mouvement actif notamment dans la recherche du dialogue interreligieux.

L’Institut œcuménique et le château de Bossey (VD)

Le corps professoral de l’Institut, issu de diverses traditions théologiques, culturelles et confessionnelles, et les diplômes qu’il délivre (doctorat et master) sont reconnus par l’Université de Genève (voir Université).

Depuis octobre 1946, des milliers de femmes et d’hommes du monde entier et de toutes les traditions chrétiennes, sont venus à l’Institut œcuménique pour suivre des cours universitaires, des séminaires et des conférences. Un grand nombre d’entre eux ont déclaré que les expériences vécues dans cette institution pionnière, véritable « laboratoire œcuménique », avaient changé leur vie.

L’Institut œcuménique et le Château de Bossey (Centre de rencontres) sont situés à environ 25 km de Genève (Suisse) dans la campagne qui s’étend entre les villes de Nyon et de Versoix, sur les bords du Léman.

(Sources : Dictionnaire historique de la Suisse –  Archives du Conseil œcuménique des Eglises et Archives de l’Institut œcuménique de Bossey – Encyclopédie du Protestantisme, sous la direction de Pierre Gisel – Ed. Paris-Genève, Cerf-Labor et Fides, 1995 – Encyclopédie de Genève, Association présidée par Catherine Santschi)

Route de Ferney 150, 1218 Le Grand-Saconnex

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A découvrir également

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Liens

Bibliographie

  • Le temps du rassemblement, mémoires, Willem Adolf Visser’t Hooft, Le Seuil, 1975
  • Les exigences de notre vocation commune, Willem Adolf Visser’t Hooft, éd. Labor et Fides, 1960
  • Willem Adolf Visser’t Hooft pionnier de l’œcuménisme Genève-Rome, Collectif éd. Cerf ou Olivétan 2001
  • Dictionnaire du mouvement œcuménique, COE, 2002

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